Erta Ale
Mardi 14 janvier 2003

Le soleil se lève deux heures plus tard ; les chameaux arrivent rapidement, apportant les réserves d'eau et de nourriture. Après le petit déjeuner, nous retournons dans la caldeira, que nous pouvons admirer de jour. Cette caldeira d'effondrement constitue une ellipse de 1600 mètres de long et 700 mètres de large. Au niveau de notre bivouac, le mur de la caldeira fait quinze mètres de haut ; en d'autres endroits, la montée de lave de 1972-1974 a atteint les limites de l'arête rocheuse.

Le fond de la caldeira correspond aux débordements de 1973 ; nous marchons sur de magnifiques coulées de lave cordée, sur des tunnels plus ou moins éventrés. Nous admirons également de véritables tresses de cheveux de Pelée, ces fils de verre volcanique générés par de la lave très chaude et liquide, qui s'étire dans l'air en minuscules aiguilles.

La caldeira contient deux cratères ; aujourd'hui, seul le cratère Sud contient un lac de lave permanent. Ce lac se trouve une centaine de mètres en contrebas ; une plateforme se trouvait jusqu'à dernièrement vingt mètres au dessus de la lave ; au cours des trois derniers mois, le niveau de la lave a remonté d'une quarantaine de mètres avant de redescendre ; une nouvelle plateforme intégrant complètement l'ancien éboulis se trouve maintenant quarante mètres sous nos pieds, avec un petit promontoire visible pratiquement au niveau de la lave (avis aux amateurs de sensations fortes...). Les parois de la nouvelle plateforme sont instables, et des éboulements fréquents et parfois importants brisent la croute superficielle du lac et offrent un magnifique spectacle. Les bouffées de gaz nous obligent au port du masque, normalement exceptionnel sur ce cratère.

Nous poursuivons le tour de la caldeira, jetant au passage un oeil sur le cratère Nord, dont l'activité depuis 1974 se limite à l'émission importante de gaz ; quelques sorties de fumerolles sont devenues de petits cratères, impressionnants néanmoins. Des remontées de lave ont également généré quelques hornitos.

Nous traversons des zones de fumerolles ; au niveau de l'arête Nord de la caldeira, les coulées très fluides de 1974 ont débordé du cratère et la lueur était parait-il visible jusque Afdera. Nous admirons également quelques curieuses figures de sublimation, issues d'anciennes fumerolles.

Nous rejoignons ensuite notre lieu de bivouac où, après le déjeuner, nous tentons de nous protéger du soleil et de la température qui frise les 45°. Nous dînons tôt afin de permettre aux chameaux de redescendre avant la nuit, et repartons autour du cratère admirer le spectacle nocturne. Avec le tomber du jour, le spectacle embellit de minute en minute ; nous bénéficions de deux heures environ où le cratère est dégagé de tout nuage de gaz, le vent étant totalement tombé ; nous observons le mouvement des zébrures et des déferlentes de lave claire à 1200° environ sur la croûte sombre qui recouvre le lac. A minuit, le vent se relève et réoblige au port du masque à gaz. Nous décidons de mettre fin à la séance, en redescendant au "parking".

Mercredi 15 janvier 2003

Nous reprenons la piste avec nos accompagnateurs armés que nous abandonnons à Afdera, où nous arrivons vers midi. Nos conducteurs semblent avoir pris des leçons de conduite pendant que nous étions sur le volcan, et se sortent sans problème des quelques ensablements que nous subissons. Nous tentons de casser la croûte dans le village, mais préférons ne pas lutter d'avantage contre les mouches qui tentent de nous retirer le pain de la bouche... A l'approche du poste militaire où nous avions eu l'accident lors du voyage aller, l'un des véhicules donne des signes de défaillance, en s'arrêtant subitement de plus en plus fréquemment. A chaque fois, un nettoyage de la pompe à injection nous permet de redémarrer pour quelques kilomètres. Nous parvenons néanmoins à rejoindre notre "hôtel" de Desiocho, la nuit étant bien avancée.

Jeudi 16 janvier 2003

Le 4*4 défaillant ne redémarre pas ; de toute façon, nous reprenons les 4*4 Djiboutiens... dont l'un est en panne également. Nous nous partageons donc les deux restants, ce qui ne pose pas de problème puisque nous ne disposons plus de protection rapprochée... Un éclatement de pneu agrémentera encore notre chemin de retour, ce qui ne nous empêchera pas d'arriver à temps à Djibouti pour la douche, ainsi qu'un merveilleux repas dans un restaurant Yéménite, avant de rejoindre l'aéroport que nous quittons vers minuit.

Mardi 14 janvier 2003

Le soleil se lève deux heures plus tard ; les chameaux arrivent rapidement, apportant les réserves d'eau et de nourriture. Après le petit déjeuner, nous retournons dans la caldeira, que nous pouvons admirer de jour. Cette caldeira d'effondrement constitue une ellipse de 1600 mètres de long et 700 mètres de large. Au niveau de notre bivouac, le mur de la caldeira fait quinze mètres de haut ; en d'autres endroits, la montée de lave de 1972-1974 a atteint les limites de l'arête rocheuse.

Au petit matin, arrivée des dromadaires sur la crête de la caldeira Descente dans la caldeira On imagine le débordement de lave fluide emplissant la caldeira
Arrivée des dromadaires Descente dans le cratère Débordement de lave

Le fond de la caldeira correspond aux débordements de 1973 ; nous marchons sur de magnifiques coulées de lave cordée, sur des tunnels plus ou moins éventrés. Nous admirons également de véritables tresses de cheveux de Pelée, ces fils de verre volcanique générés par de la lave très chaude et liquide, qui s'étire dans l'air en minuscules aiguilles.

Des tunnels de lave se rompent sous nos pas Mèche de cheveux de Pelée Exemple d'école de coulée de lave cordée
Tunnels de lave Cheveux de Pelée Lave cordée

La caldeira contient deux cratères ; aujourd'hui, seul le cratère Sud contient un lac de lave permanent. Ce lac se trouve une centaine de mètres en contrebas ; une plateforme se trouvait jusqu'à dernièrement vingt mètres au dessus de la lave ; au cours des trois derniers mois, le niveau de la lave a remonté d'une quarantaine de mètres avant de redescendre ; une nouvelle plateforme intégrant complètement l'ancien éboulis se trouve maintenant quarante mètres sous nos pieds, avec un petit promontoire visible pratiquement au niveau de la lave (avis aux amateurs de sensations fortes...). Les parois de la nouvelle plateforme sont instables, et des éboulements fréquents et parfois importants brisent la croute superficielle du lac et offrent un magnifique spectacle. Les bouffées de gaz nous obligent au port du masque, normalement exceptionnel sur ce cratère.

Une plateforme quarante mètres sous nos yeux nous protège du rayonnement Le bord du cratère Sud est vertical... Le port du masque à gaz est souvent obligatoire
Intérieur du cratère Bord du cratère Gare aux gaz

Nous poursuivons le tour de la caldeira, jetant au passage un oeil sur le cratère Nord, dont l'activité depuis 1974 se limite à l'émission importante de gaz ; quelques sorties de fumerolles sont devenues de petits cratères, impressionnants néanmoins. Des remontées de lave ont également généré quelques hornitos.

Le cratère Nord ne contient plus de lave Au bord d'un cratère de fumerolles Petit hornito
Cratère Nord Cratère de fumerolles Hornito

Nous traversons des zones de fumerolles ; au niveau de l'arête Nord de la caldeira, les coulées très fluides de 1974 ont débordé du cratère et la lueur était parait-il visible jusque Afdera. Nous admirons également quelques curieuses figures de sublimation, issues d'anciennes fumerolles.

La coulée de 1973 a débordé de la caldeira Coulée de 1973, sur les flancs du volcan Concrétions dûes à la sublimation des fumerolles
Coulée de 1973 Coulée de 1973 Figures de sublimation

Nous rejoignons ensuite notre lieu de bivouac où, après le déjeuner, nous tentons de nous protéger du soleil et de la température qui frise les 45°. Nous dînons tôt afin de permettre aux chameaux de redescendre avant la nuit, et repartons autour du cratère admirer le spectacle nocturne. Avec le tomber du jour, le spectacle embellit de minute en minute ; nous bénéficions de deux heures environ où le cratère est dégagé de tout nuage de gaz, le vent étant totalement tombé ; nous observons le mouvement des zébrures et des déferlentes de lave claire à 1200° environ sur la croûte sombre qui recouvre le lac. A minuit, le vent se relève et réoblige au port du masque à gaz. Nous décidons de mettre fin à la séance, en redescendant au "parking".

En fin de soirée, la vue vers le fond du cratère commence à se dégager   Des torrents de lave émergent des fissures   Vue d'ensemble sur le lac de lave
Lac de lave   Lac de lave   Lac de lave

Mercredi 15 janvier 2003


Nous reprenons la piste avec nos accompagnateurs armés que nous abandonnons à Afdera, où nous arrivons vers midi. Nos conducteurs semblent avoir pris des leçons de conduite pendant que nous étions sur le volcan, et se sortent sans problème des quelques ensablements que nous subissons. Nous tentons de casser la croûte dans le village, mais préférons ne pas lutter d'avantage contre les mouches qui tentent de nous retirer le pain de la bouche... A l'approche du poste militaire où nous avions eu l'accident lors du voyage aller, l'un des véhicules donne des signes de défaillance, en s'arrêtant subitement de plus en plus fréquemment. A chaque fois, un nettoyage de la pompe à injection nous permet de redémarrer pour quelques kilomètres. Nous parvenons néanmoins à rejoindre notre "hôtel" de Desiocho, la nuit étant bien avancée.

Jeudi 16 janvier 2003


Le 4*4 défaillant ne redémarre pas ; de toute façon, nous reprenons les 4*4 Djiboutiens... dont l'un est en panne également. Nous nous partageons donc les deux restants, ce qui ne pose pas de problème puisque nous ne disposons plus de protection rapprochée... Un éclatement de pneu agrémentera encore notre chemin de retour, ce qui ne nous empêchera pas d'arriver à temps à Djibouti pour la douche, ainsi qu'un merveilleux repas dans un restaurant Yéménite, avant de rejoindre l'aéroport que nous quittons vers minuit.

La piste vers l'Erta Ale Revenir en haut de la page Erta Ale : le feu éternel des Afars

(C) P. Leflon ; dernière mise à jour : 22/01/2025