Louxor
Dimanche 30 décembre 2001

Après un voyage de quatre heures dans un A320 version "empilement maximum" de la Lotus Airlines, nous arrivons à Louxor à 7h15 locales, pour cette première journée. Après un rapide petit-déjeuner sur notre bateau (Nile Elegance), nous démarrons immédiatement le programme intensif de visites par le temple de Karnak.

Ce temple du Nouvel Empire (1500 avant JC) est dédié au dieu Amon ; sa construction a duré 700 ans, pendant lesquels les rois ont procédé par ajouts successifs. Le premier pylône est inachevé, et laisse entrevoir les techniques d'échafaudage utilisées à l'époque. Ce temple est surtout remarquable par sa salle hypostyle, construite en 90 ans sous Sethis Ier et son fils Ramses II ; elle comporte 134 colonnes dont les plus hautes font 22m de haut. Une allée de sphynx commande l'accès à ce temple ; initialement, cette allée conduisait jusqu'au Nil.

Comme tous les temples, Karnak possède un lac sacré ; il a ici été remis en eau.

Ce premier contact avec un monument égyptien laisse une forte impression ; il faut faire un effort d'imagination pour reconstituer le plafond de la salle hypostyle. En outre, la comparaison des traces de peintures qui subsistent avec les relevés effectués à l'époque Napoléonienne montre une accélération en quelques siècles de la dégradation du monument, qui avait tenu près de 3000 ans, protégé par le sable qui le recouvrait. Maintenant, toutes les gravures et bas-reliefs sont à portée de main des nombreux touristes, ce qui ne doit pas arranger leur conservation...

Un court transfert en bus nous conduit dans la vallée des rois, sur l'autre rive du Nil ; en effet, l'Ouest matérialisait pour les Egyptiens la mort, le soleil y étant avalé chaque soir par la déesse Nouth. Les pyramides ayant été jugées par les rois une proie trop repérable pour les pillards, les souverains du Nouvel empire ont regroupé leur sépulture sur ce site aride, dominé par une montagne en forme de pyramide. On y a retrouvé 62 tombes, la plus célèbre étant évidemment celle de Toutankhamon, découverte en 1922 par Howard Carter. Son contenu ayant été transféré au musée du Caire, rien ne justifie plus le droit d'entrée élevé pour visiter un tombeau vide et peu décoré.

Nous optons pour la visite des tombes de Ramses IX et d'Amenophis II ; ces tombes sont remarquables par leur décoration (peintures) et par les divers subterfuges destinés à dérouter ou piéger les pillards. Pas de photo cependant pour illustrer le site : il faut payer une taxe significative pour introduire les appareils photo dans les monuments. Or les flash y sont interdits, ce qui suppose l'utilisation de pellicules très sensibles. Pellicules qui ne résisteraient a priori pas aux détecteurs de métaux équipant chaque site, aéroport ou monument visité.

Nouveau transfert pour la vallée des Reines, toute proche. Cette vallée comprend 75 tombes de souveraines ou de princes, dont seulement 4 sont ouvertes au public. Nous visitons celle d'Amon Her Khepechef, fils de Ramses III décédé à 9 ans. Cette tombe remarquablement décorée renferme également un foetus momifié.

Ces deux vallées arides constituent un haut lieu touristique de l'Egypte ; cependant, les conséquences de l'attentat du 11 Septembre sont palpables : les lieux sont presque déserts, et majoritairement hantés par des touristes français. Les vendeurs de bibelots sont très présents et insistants, mais non agressifs. Enfin, avantage appréciable : la température est tout à fait supportable. En fait, à notre retour, nous apprendrons que l'Egypte est victime d'une vague de froid, avec des températures inférieures de 8° à la moyenne saisonnière.

Sur le chemin du retour, nous faisons une halte auprès des colosses de Memnon. Ce sont les seuls vestiges d'un temple construit sous Amenophis III. Les grecs les ont baptisés ainsi car jusque leur réparation par Septime Sévère au second siècle, ils émettaient au lever du soleil un son mélodieux. Les grecs attribuaient ce son au roi Memnon, accueillant sa génétrice Eos, déesse de l'aurore.

Le car nous ramène au bateau, qui démarre immédiatement en direction d'Edfou. Le passage de l'écluse d'Asni, qui s'effectue en doublant une file impressionnante de bateaux en attente (effets des bakchichs ?) sera le dernier événement conscient avant notre chute dans les bras de Morphée...

Dimanche 30 décembre 2001


Après un voyage de quatre heures dans un A320 version "empilement maximum" de la Lotus Airlines, nous arrivons à Louxor à 7h15 locales, pour cette première journée. Après un rapide petit-déjeuner sur notre bateau (Nile Elegance), nous démarrons immédiatement le programme intensif de visites par le temple de Karnak.

Ce temple du Nouvel Empire (1500 avant JC) est dédié au dieu Amon ; sa construction a duré 700 ans, pendant lesquels les rois ont procédé par ajouts successifs. Le premier pylône est inachevé, et laisse entrevoir les techniques d'échafaudage utilisées à l'époque. Ce temple est surtout remarquable par sa salle hypostyle, construite en 90 ans sous Sethis Ier et son fils Ramses II ; elle comporte 134 colonnes dont les plus hautes font 22m de haut. Une allée de sphynx commande l'accès à ce temple ; initialement, cette allée conduisait jusqu'au Nil.

Les marchands du temple nous accueillent à Louxor La voie processionnelle, qui descendait jusqu'au Nil Ce pylône inachevé révèle les techniques de construction des Egyptiens
Les marchands du temple Voie processionnelle Pylône inachevé

Comme tous les temples, Karnak possède un lac sacré ; il a ici été remis en eau.

Le lac sacré ; les prêtres d'Amon y pratiquaient leurs ablutions Grande salle hypostyle Obélisque d'Hatshepsout (29.2m, le plus haut d'Egypte) Les bas reliefs sont désormais soumis à l'érosion et aux mains des touristes....
Lac sacré Salle hypostyle Obélisque Bas reliefs

Ce premier contact avec un monument égyptien laisse une forte impression ; il faut faire un effort d'imagination pour reconstituer le plafond de la salle hypostyle. En outre, la comparaison des traces de peintures qui subsistent avec les relevés effectués à l'époque Napoléonienne montre une accélération en quelques siècles de la dégradation du monument, qui avait tenu près de 3000 ans, protégé par le sable qui le recouvrait. Maintenant, toutes les gravures et bas-reliefs sont à portée de main des nombreux touristes, ce qui ne doit pas arranger leur conservation...

Un court transfert en bus nous conduit dans la vallée des rois, sur l'autre rive du Nil ; en effet, l'Ouest matérialisait pour les Egyptiens la mort, le soleil y étant avalé chaque soir par la déesse Nouth. Les pyramides ayant été jugées par les rois une proie trop repérable pour les pillards, les souverains du Nouvel empire ont regroupé leur sépulture sur ce site aride, dominé par une montagne en forme de pyramide. On y a retrouvé 62 tombes, la plus célèbre étant évidemment celle de Toutankhamon, découverte en 1922 par Howard Carter. Son contenu ayant été transféré au musée du Caire, rien ne justifie plus le droit d'entrée élevé pour visiter un tombeau vide et peu décoré.

Nous optons pour la visite des tombes de Ramses IX et d'Amenophis II ; ces tombes sont remarquables par leur décoration (peintures) et par les divers subterfuges destinés à dérouter ou piéger les pillards. Pas de photo cependant pour illustrer le site : il faut payer une taxe significative pour introduire les appareils photo dans les monuments. Or les flash y sont interdits, ce qui suppose l'utilisation de pellicules très sensibles. Pellicules qui ne résisteraient a priori pas aux détecteurs de métaux équipant chaque site, aéroport ou monument visité.

Vue générale sur le canyon qui forme la vallée des rois L'un des deux colosses de Memnon, haut de 18m Le paysage de la vallée des reines
La vallée des rois Colosse de Memnon Vallée des reines

Nouveau transfert pour la vallée des Reines, toute proche. Cette vallée comprend 75 tombes de souveraines ou de princes, dont seulement 4 sont ouvertes au public. Nous visitons celle d'Amon Her Khepechef, fils de Ramses III décédé à 9 ans. Cette tombe remarquablement décorée renferme également un foetus momifié.

Ces deux vallées arides constituent un haut lieu touristique de l'Egypte ; cependant, les conséquences de l'attentat du 11 Septembre sont palpables : les lieux sont presque déserts, et majoritairement hantés par des touristes français. Les vendeurs de bibelots sont très présents et insistants, mais non agressifs. Enfin, avantage appréciable : la température est tout à fait supportable. En fait, à notre retour, nous apprendrons que l'Egypte est victime d'une vague de froid, avec des températures inférieures de 8° à la moyenne saisonnière.

Sur le chemin du retour, nous faisons une halte auprès des colosses de Memnon. Ce sont les seuls vestiges d'un temple construit sous Amenophis III. Les grecs les ont baptisés ainsi car jusque leur réparation par Septime Sévère au second siècle, ils émettaient au lever du soleil un son mélodieux. Les grecs attribuaient ce son au roi Memnon, accueillant sa génétrice Eos, déesse de l'aurore.

La rive Ouest du Nil, au niveau de la vallée des rois
Rive Ouest du Nil

Le car nous ramène au bateau, qui démarre immédiatement en direction d'Edfou. Le passage de l'écluse d'Asni, qui s'effectue en doublant une file impressionnante de bateaux en attente (effets des bakchichs ?) sera le dernier événement conscient avant notre chute dans les bras de Morphée...

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(C) P. Leflon ; dernière mise à jour : 22/01/2025