Mardi 14 Octobre 2003
Le départ pour San Francisco de Sales, au pied du Pacaya, est assez matinal. Nous parcourons en minibus une quarantaine de kilomètres ; le temps est beau, et les volcans dégagés. Depuis la route, nous apercevons les volcans Agua, Acatenanguo et Fuego, qui porte bien son nom puisqu'un panache s'en échappe. Nous démarrons notre balade sur le flanc du Pacaya. Rodolfo, un guide local, se joint à nous, ce qui est obligatoire depuis que les villageois ont décrété la zone du volcan "parc" ; ceci a en outre permis d'y retrouver une tranquilité totale, contraire à la vision alarmiste des guides touristiques quant à l'insécurité des lieux, vision néanmoins justifiée il y a encore très peu de temps. La montée d'environ 600 mètres est raide au début, et surtout en fin de parcours, sur un cône de cendres pentu. Nous cheminons dans une zone couverte de végétation, parfois de cultures et notamment de maïs.
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L'Agua, l'Acatenango et le Fuego | Le sommet du Pacaya | Dernière coulée de lave du Pacaya |
Nous arrivons au bout de 2h30 au bord d'un cratère de 150m de fond, d'où jaillit de la vapeur aromatisée au soufre. Soufre qui a donné sa couleur au paysage, étonnamment survolé par des nuées de papillons. Nous montons au milieu des fumerolles jusqu'au sommet, à 2552m, d'où nous apercevons les coulées de lave figée se dirigeant vers le Pacifique caché par les nuages, à une quarantaine de kilomètres. Nuages qui nous rejoignent en début d'après-midi et nous poussent à redescendre au village.
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A l'assaut du cône ! | Cratère du Pacaya | Cratère du Pacaya | Lèvre du Pacaya |
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Mercredi 15 Octobre 2003
Nous partons très tôt pour la Soledad, à une vingtaine de kilomètres d'Antigua, par la route et surtout par la piste. Nous prenons le petit-déjeuner sur place pendant que Martin, 73 ans, trois de ses fils et un de ses petits fils préparent leur charge et notamment l'eau, les tentes et la nourriture. Ils portent leur charge sur le dos, avec une courroie passant sur leur front. Nous démarrons la montée vers l'Acatenango (3976m), en longeant des champs de maïs, de haricots, d'arums, jusque très haut sur les flancs du volcan. La pente est raide dès le départ, mais le terrain heureusement assez stable. Pendant un moment, les nuages montent à notre vitesse, mais nous finissons par les rattraper et nous resterons dans le brouillard jusqu'en fin de soirée.
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Pentes de l'Acatanongo | Nos porteurs | Yvonne émerge du brouillard |
Après 5h30 de montée, nous atteignons le sommet, où le vent souffle très fort, et la température est pour le moins assez fraîche... Un trou me permet d'attendre un moment les retardataires, à l'abri du vent et en bénéficiant de la chaleur emmagasinée par les scories noires. Nous pique-niquons légèrement en contrebas à l'abri du vent, avant de redescendre 750m plus bas au col de la Orqueta, qui sépare l'Acatenango du Fuego, que nous n'apercevons pas plus...
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(C) P. Leflon ; dernière mise à jour : 29/01/2025