Montée sur l'Acatenango
Montée sur l'Acatenango
Le Fuego, volcan le plus actif de toute l'Amérique centrale, a entregistré plus de 60 éruptions depuis 1524. Ces éruptions se manifestent sous forme d'explosions vulcaniennes du cratère central, souvent accompagnées de coulées pyroclastiques (nuées ardentes). En 1974, date de la dernière éruption importante, une quantité colossale de particules solides ont été projetées dans la stratosphère et ont contaminé tout l'hémisphère nord. Depuis 1977, le Fuego a adopté un type d'activité où des colonnes de vapeur et de cendres sont émises presque chaque jour, mais avec une intensité faible. Depuis 2002, on observe une alternance d'explosions, de coulées de lave et de coulées pyroclastiques, ayant entraîné l'évacuation de populations.
Jour après jour, nous repoussons l'ascension de l'Acatenango, dans l'attente du paroxysme du Fuego que nous contemplerons aux premières loges. Les explosions de plus en plus fréquentes devraient alors être accompagnées par une petite coulée de lave, voire des nuées ardentes. Nous le sentons, c'est pour bientôt... Nous programmons cette ascension l'avant-veille de notre départ ; ce sera donc un samedi, le premier des vacances scolaires guatémaltèques.

A la Soledad, je retrouve Martin, qui, alors âgé de 73 ans, était notre guide en 2003. Je fais voir les photos d'alors à sa femme et à lui même, à ses enfants et petits enfants, qui n'en reviennent pas de se reconnaître ; Patrick a par ailleurs ramené une photo encadrée à la mama, émue jusqu'aux larmes. Mais business is business : Martin s'est transformé en chef d'entreprise, gérant le parking payant au départ de l'ascension et attribuant des guides et des porteurs aux différents groupes, très nombreux aujourd'hui.

Nous montons régulièrement et sans difficulté particulière, les bagages étant portés par Daniel et Eric, dans le filet traditionnel bloqué sur le front. Nous arrivons dans la zone victime d'un incendie au début des années 2000, où ne subsistent des arbres que des troncs calcinés.

Nous installons la tente dans une zone aménagée pour les bivouacs, sur les flancs du volcan, à 3570m d'altitude. Nous la positionnons dans l'axe du volcan, ce qui nous permet de profiter du spectacle confortablement allongés dans le duvet, trépied à l'extérieur et télécommande de l'appareil photo à la main... Et le son et lumière commence !

Pas un nuage ne viendra gâcher le spectacle ; une première depuis notre arrivée dans le pays.

Nous somnolons parfois ; une violente explosion nous rappelle alors que le spectacle n'est pas terminé !

Le jour puis le soleil font leur apparition, marquant la fin de ces instants magiques...

Nous abandonnons à regret le site d'observation, ralentissant la descente en photographiant les arbres et les fleurs le long du chemin.

Nous éprouvons d'abord le regret de ne pas avoir pu profiter de cet observatoire idéal pour observer le paroxysme tant attendu, et qui ne débutera en fait que le lendemain, pendant notre retour en avion. Mais April, présente à Panimache à ce moment, nous confirmera qu'en raison d'un vent très violent, il était difficile de faire des photos nettes ; les incandescences étaient en outre masquées par des nuages de vapeur et de cendres, et le risque de nuée ardente a impliqué l'avacuation loin du volcan. Cette nuée ardente est descendue à 10h le 21/01, vers Panimache ; nous n'aurions rien vu depuis l'Acatenango.

Finalement, nous n'avons plus aucun regret : pour les nuées ardentes, nous avions été servis en Indonésie, il y a deux ans. Et pour le magnifique spectacle dont nous avons profité, nous avons bénéficié de conditions météo idéales ; le 11 janvier 2017, trois semaines plus tard, six personnes sont mortes au même endroit, la température étant subitement tombé à -15° avec précipitations et vent violent...

Montée sur l'Acatenango

Le Fuego, volcan le plus actif de toute l'Amérique centrale, a entregistré plus de 60 éruptions depuis 1524. Ces éruptions se manifestent sous forme d'explosions vulcaniennes du cratère central, souvent accompagnées de coulées pyroclastiques (nuées ardentes). En 1974, date de la dernière éruption importante, une quantité colossale de particules solides ont été projetées dans la stratosphère et ont contaminé tout l'hémisphère nord. Depuis 1977, le Fuego a adopté un type d'activité où des colonnes de vapeur et de cendres sont émises presque chaque jour, mais avec une intensité faible. Depuis 2002, on observe une alternance d'explosions, de coulées de lave et de coulées pyroclastiques, ayant entraîné l'évacuation de populations.

L'Acatenango

Jour après jour, nous repoussons l'ascension de l'Acatenango, dans l'attente du paroxysme du Fuego que nous contemplerons aux premières loges. Les explosions de plus en plus fréquentes devraient alors être accompagnées par une petite coulée de lave, voire des nuées ardentes. Nous le sentons, c'est pour bientôt... Nous programmons cette ascension l'avant-veille de notre départ ; ce sera donc un samedi, le premier des vacances scolaires guatémaltèques.

A la Soledad, je retrouve Martin, qui, alors âgé de 73 ans, était notre guide en 2003. Je fais voir les photos d'alors à sa femme et à lui même, à ses enfants et petits enfants, qui n'en reviennent pas de se reconnaître ; Patrick a par ailleurs ramené une photo encadrée à la mama, émue jusqu'aux larmes. Mais business is business : Martin s'est transformé en chef d'entreprise, gérant le parking payant au départ de l'ascension et attribuant des guides et des porteurs aux différents groupes, très nombreux aujourd'hui.

La porte de San Miguel de las Duenas 14 ans après, je retrouve Martin, à la tête d'un bon business... Montée vers l'Acatenango
Porte de San Miguel de la Duenas Martin et son business Dans la montée

Nous montons régulièrement et sans difficulté particulière, les bagages étant portés par Daniel et Eric, dans le filet traditionnel bloqué sur le front. Nous arrivons dans la zone victime d'un incendie au début des années 2000, où ne subsistent des arbres que des troncs calcinés.

Montée vers l'Acatenango Daniel, l'un de nos porteurs Traces de l'incendie
Dans la forêt Daniel Forêt calcinée

Nous installons la tente dans une zone aménagée pour les bivouacs, sur les flancs du volcan, à 3570m d'altitude. Nous la positionnons dans l'axe du volcan, ce qui nous permet de profiter du spectacle confortablement allongés dans le duvet, trépied à l'extérieur et télécommande de l'appareil photo à la main... Et le son et lumière commence !

Campement, face au Fuego Explosion du Fuego Explosion du Fuego

Pas un nuage ne viendra gâcher le spectacle ; une première depuis notre arrivée dans le pays.

Explosion du Fuego   Explosion du Fuego   Explosion du Fuego

Nous somnolons parfois ; une violente explosion nous rappelle alors que le spectacle n'est pas terminé !

Explosion du Fuego Explosion du Fuego Explosion du Fuego

Le jour puis le soleil font leur apparition, marquant la fin de ces instants magiques...

Explosion du Fuego   Levée du soleil   Explosion du Fuego

Nous abandonnons à regret le site d'observation, ralentissant la descente en photographiant les arbres et les fleurs le long du chemin.


Fleurs du volcan Fleurs du volcan Fleurs du volcan

Nous éprouvons d'abord le regret de ne pas avoir pu profiter de cet observatoire idéal pour observer le paroxysme tant attendu, et qui ne débutera en fait que le lendemain, pendant notre retour en avion. Mais April, présente à Panimache à ce moment, nous confirmera qu'en raison d'un vent très violent, il était difficile de faire des photos nettes ; les incandescences étaient en outre masquées par des nuages de vapeur et de cendres, et le risque de nuée ardente a impliqué l'avacuation loin du volcan. Cette nuée ardente est descendue à 10h le 21/01, vers Panimache ; nous n'aurions rien vu depuis l'Acatenango.

Le paroxysme du 21/12/2016

Finalement, nous n'avons plus aucun regret : pour les nuées ardentes, nous avions été servis en Indonésie, il y a deux ans. Et pour le magnifique spectacle dont nous avons profité, nous avons bénéficié de conditions météo idéales ; le 11 janvier 2017, trois semaines plus tard, six personnes sont mortes au même endroit, la température étant subitement tombé à -15° avec précipitations et vent violent...

Coup de froid, le 11/01/2017
Accident du 11/01/2017
L'observatoire de Panimache Revenir en haut de la page Objectif Fuego

(C) P. Leflon ; dernière mise à jour : 29/01/2025