Le Pacaya
Depuis 1565, date des premiers témoignages, le Pacaya a enregistré au moins 23 éruptions. En 1962, une partie du sommet s'est effondrée, et l'activité ultérieure s'est concentrée dans la cuvette ainsi créée. Depuis 1965, le Pacaya est en activité persistante, avec alternance d'activité strombolienne (jets de lave incandescante) et vulcanienne (explosions de gaz et cendres). Le 1 Juin 1995, un panache de cendres atteint 6 kms de hauteur ; le 20 Mai 1998, une pluie de cendres s'est abbatue sur la ville de Guatemala. Depuis 2004, l'activité est permanente, avec alternance d'explosions, et de fontaines et coulées de lave. L'éruption de Mai 2010 s'est particulièrement distinguée par son intensité.
Aussitôt arrivés à Guatemala Ciudad, et après un peu coûteux repas de rue, nous nous préparons et réfléchissons à notre programme. Nous n'avons pour l'instant réservé qu'une nuit à l'hôtel dos Lunas, et une voiture dont nous prendrons possession demain ; et un seul objectif : voir de belles explosions du Fuego.
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Nous sommes les bienvenus | Repas à Guatemala City | Insivumeh |
Une visite à l'Insivumeh, où nous rencontrons Gustavo nous éclaircit les idées : le prochain paroxysme du Fuego est attendu dans une semaine. Nous avons donc le temps d'aller faire un tour sur le Pacaya ! Le soir, nous restons en ville, pour répondre à l'invitation du docteur Alfredo Mac Kenney, personnage haut en couleurs de 92 ans, qui connaît le Pacaya mieux que personne, et a donné son nom au cratère actif du volcan.
Et dès le lendemain nous prenons la direction de San Francisco de Sales, au pied du volcan, où un petit hôtel s'est ouvert.
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Insivumeh | Point de vue sur le Pacaya | Rendez-vous avec la lune |
Nous faisons un petit tour dans l'après-midi vers la laguna de Calderas. Dès cinq heures du matin, nous entamons la montée, à la lueur de la frontale ; le bureau du parc n'est pas encore ouvert, et nous ne sommes pas sollicités par les guides pour un sentier qui ressemble maintenant à un autoroute. Par contre... nous montons dans le brouillard. Nous attendons au bord de la caldeira que le jour arrive ; et au bout d'un moment, le miracle se produit : la vue se dégage !
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Eglise de San Francisco de Sales | Laguna de Calderas | Montée vers le Pacaya |
Nous attaquons donc la montée du cratère Mac Kenney ; dont l'accès est normalement interdit en raison des gaz. Nous choisissons notre itinéraire de montée pour arriver du bon côté au sommet...ce qui nous conduit à affronter de face une véritable tempête ; chaque pas est un effort, et il en sera de même dans la descente.
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Au bord de la caldeira | La Pacaya se dégage | Montée vers le Pacaya |
Le spectacle est magnifique ; un cône coloré par les émanations de soufre se développe à l'intérieur du cratère. Au loin, on distingue parfaitement l'Agua, l'Acatenango et le Fuego, qui produit épisodiquement de belles bouffées de cendres.
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C'est la tempête | Arrivée sur le cratère | Cratère du Pacaya |
De temps en temps, le cratère se remplit de gaz, que le vent éloigne aussitôt de nous.
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Cratère du Pacaya | Cratère du Pacaya | La végétation reprend ses droits |
Nous attaquons bientôt la descente ; nous croisons un groupe qu'un garde accompagne vers le sommet ; l'accès au cratère n'est pas si interdit que cela.... Puis des groupes toujours plus nombreux (c'est le week-end), qui restent au pied du volcan. Nous repartons ensuite pour une nuit à Guatemala Ciudad, car nous avons réservé un tour en avion pour demain matin.
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Coulées de 2010 | La coulée dans la caldeira | Point de vue sur le Pacaya |
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(C) P. Leflon ; dernière mise à jour : 29/01/2025