Camp de réfugiés à Berastagi; champs à Perteguhen
Travaux dans les champs de la zone d'exclusion

La zone d'exclusion est marquée au dessus de la route par des banderolles, qui, lorsqu'elles ne sont pas masquées, n'empêchent personne de passer ! A partir d'un abri où les réfugiés viennent passer la nuit à abserver le volcan, nous nous baladons dans les champs autour de Perteguhen. Nous comprenons vite que pour ces gens qui ont été évacués de leur village, il est vital d'entretenir un minimum leurs plantations, qui constituent leur seule richesse, pour ne pas tout perdre. Cette zone était en outre le verger de toute la région.
Nous n'aurions jamais eu l'idée de goûter les mandarines ou les oranges couvertes de cendres, qui poussent à profusion. Mais quand un paysan les sélectionne et nous les offre, nous ne pouvons que constater qu'elles sont excellentes !

Les grains de café sont couverts de cendres ; chaque jour, un paysans pénètre dans la zone pour secouer ses caféiers et éviter leur destruction. Sa femme sélectionne les grains arrivés à maturité, les lave et les décortique.
Curieusement, les rizières sont parfaitement vertes... En fait, il s'agit de la version locale de la fable du chêne et du roseau : comme les tiges de riz ondulent au moindre souffle de vent, la cendre ne peut jamais s'y accumuler, alors que sur les arbustres ou les arbres, elle finit par casser les branches ou les troncs.

Camp de réfugiés

Notre guide nous propose de visiter un camp de réfugiés ; nous hésitons beaucoup avant d'accepter, craignant de faire du voyeurisme parmi ces gens qui ont tout perdu. Nous finissons par accepter.
Plusieurs centaines d'habitants évacués de leur village sont logés dans les deux étages des locaux d'une église, chacun constitué d'une grande pièce sans cloisonnage. Ces locaux sont réservés aux femmes et aux enfants, deux grandes tentes installées dans le jardin étant affectées aux hommes, qui dorment en fait le plus souvent sous les bâches en limite de la zone d'exclusion, comme celle où nous nous étions abrités après la nuée ardente.

Tous ces gens sont d'une très grande gentillesse, cherchent à échanger et tiennent à être photographiés, de préférence à nos côtés. Ils nous invitent même à partager leur repas !
Quel contraste avec les nouvelles de France, le soir à la télé, où une personne dont la maison est en zone inondable et qui a quelques centimètres d'eau dans son rez-de-chaussée pleure devant la caméra....

Cette visite est pour moi inoubliable... comme celle que nous faisons à l'hôpital local, pour visiter un des trois rescapés de la nuée ardente, que connaît notre guide. Je suis impressionné par le courage et la volonté de cet homme, brûlé au troisième degré sur tout le corps, qui ne sait pas qu'il a perdu son fils dans cette éruption, et qui nous adresse péniblement un signe de main pour nous saluer. Hélas, il décèdera deux jours plus tard.

Travaux dans les champs de la zone d'exclusion

La zone d'exclusion est marquée au dessus de la route par des banderolles, qui, lorsqu'elles ne sont pas masquées, n'empêchent personne de passer ! A partir d'un abri où les réfugiés viennent passer la nuit à abserver le volcan, nous nous baladons dans les champs autour de Perteguhen. Nous comprenons vite que pour ces gens qui ont été évacués de leur village, il est vital d'entretenir un minimum leurs plantations, qui constituent leur seule richesse, pour ne pas tout perdre. Cette zone était en outre le verger de toute la région.

Nous n'aurions jamais eu l'idée de goûter les mandarines ou les oranges couvertes de cendres, qui poussent à profusion. Mais quand un paysan les sélectionne et nous les offre, nous ne pouvons que constater qu'elles sont excellentes !

Banderolle marquant la limite de la zone d'exclusion Mandarines Oranges
Limites de la zone d'exclusion Mandarines Oranges

Les grains de café sont couverts de cendres ; chaque jour, un paysans pénètre dans la zone pour secouer ses caféiers et éviter leur destruction. Sa femme sélectionne les grains arrivés à maturité, les lave et les décortique.

Grains de café, couverts de cendres Décorticage du café Dépoussiérage des caféiers
Grains de café Travail du café Dépoussiérage des caféiers

Curieusement, les rizières sont parfaitement vertes... En fait, il s'agit de la version locale de la fable du chêne et du roseau : comme les tiges de riz ondulent au moindre souffle de vent, la cendre ne peut jamais s'y accumuler, alors que sur les arbustres ou les arbres, elle finit par casser les branches ou les troncs.

Une rizière... bien verte La récolte de choux est perdue L'accès à la zone d'exclusion est impossible... après le 01/02/2014
Rizière Champ de choux Limite de zone d'exclusion, après le 01/02

Camp de réfugiés

Notre guide nous propose de visiter un camp de réfugiés ; nous hésitons beaucoup avant d'accepter, craignant de faire du voyeurisme parmi ces gens qui ont tout perdu. Nous finissons par accepter.

Plusieurs centaines d'habitants évacués de leur village sont logés dans les deux étages des locaux d'une église, chacun constitué d'une grande pièce sans cloisonnage. Ces locaux sont réservés aux femmes et aux enfants, deux grandes tentes installées dans le jardin étant affectées aux hommes, qui dorment en fait le plus souvent sous les bâches en limite de la zone d'exclusion, comme celle où nous nous étions abrités après la nuée ardente.

Un des centres de réfugiés de Berastagi Un des centres de réfugiés de Berastagi Un des centres de réfugiés de Berastagi
Photo, please (premier étage) Tout le monde veut être sur la photo Au rez de chaussée de l'église

Tous ces gens sont d'une très grande gentillesse, cherchent à échanger et tiennent à être photographiés, de préférence à nos côtés. Ils nous invitent même à partager leur repas !

Quel contraste avec les nouvelles de France, le soir à la télé, où une personne dont la maison est en zone inondable et qui a quelques centimètres d'eau dans son rez-de-chaussée pleure devant la caméra....

La tente des hommes dans un des centres de réfugiés de Berastagi La cuisine dans un des centres de réfugiés de Berastagi
Une des tentes affectées aux hommes La cuisine du camp

Cette visite est pour moi inoubliable... comme celle que nous faisons à l'hôpital local, pour visiter un des trois rescapés de la nuée ardente, que connaît notre guide. Je suis impressionné par le courage et la volonté de cet homme, brûlé au troisième degré sur tout le corps, qui ne sait pas qu'il a perdu son fils dans cette éruption, et qui nous adresse péniblement un signe de main pour nous saluer. Hélas, il décèdera deux jours plus tard.

Le village dévasté de Sigarang Garang Revenir en haut de la page Scènes de rue à Berastagi

(C) P. Leflon ; dernière mise à jour : 29/01/2025